Autres Témoignages

De nombreux catéchumènes, des adultes ayant demandé le baptême, témoignent de leurs parcours.

Témoignage d’Esteline, baptisée à la veillée pascale :

À la veillée pascale, je serai baptisée
« J’ai un peu l’impression d’avoir déjà vécu cette page de l’Évangile. Comme Pierre, Jacques et Jean, j’ai vécu une rencontre lumineuse à une période de ma vie où je vivais pas mal de difficultés (drogue, alcool et autres tentations...)
Je me reconnais dans l’expérience de ces hommes qui ont vu le Christ transfiguré et à qui il a annoncé sa résurrection future comme pour les préparer à le reconnaître. Moi aussi je me souviens d’une discussion avec ma prof d’Histoire-Géo qui m’avait dit, quand j’étais encore athée, que Jésus avait bien existé, qu’il était mort et qu’on n’avait jamais retrouvé son corps.
Un jour, alors que j’apprenais à prier, il est apparu. Il était fait entièrement de lumière, tellement lumineux qu’on ne voyait rien mais cela n’était pas désagréable. C’était comme si je me tenais tout près du soleil. Il imprégnait toutes les cellules de mon corps d’amour pur et toutes mes pensées n’étaient plus qu’amour. Je me sentais tellement aimée que je voulais aimer la terre entière, je voulais être le diamant de cet amour et le diffuser tout autour de moi. Pour moi c’était une évidence que c’était Jésus.
Depuis cette rencontre je me sens déjà chrétienne car on l’est dès qu’on le laisser nous toucher. À la veillée pascale je lui montrerai que j’accepte d’être sa fille bien aimée et de vivre pour lui et avec lui ».
Esteline

Témoignage de Fanny, confirmée :

« J’ai eu une enfance baignée par la religion catholique grâce à mes deux grands-mères, toutes deux ferventes pratiquantes. Tous les dimanches j’allais à la messe et j’ai suivi le parcours classique du catéchisme jusqu’à ma Profession de Foi à 14 ans. J’ai même commencé un parcours de Confirmation en groupe avec le prêtre de ma paroisse. Mais des événements familiaux ont interrompu cet élan. Ce n’est que des années plus tard, avec la naissance de mes enfants, que j’ai repris le chemin de la messe dominicale ; j’ai même été catéchiste en primaire et en collège.
Il y a 7 ans, alors que nous habitions sur Paris, mon mari a fait sa confirmation. Je ne l’ai pas suivi car je sentais que pour moi le moment n’était pas encore venu.
Ce n’est que l’année dernière avec la Confirmation de mon aîné que la question s’est reposée : « Eh bien Maman, tu nous conseilles de faire notre Confirmation, mais toi ? » Eh oui, bonne question. Il était temps de mettre en adéquation mes convictions et mes actes ! J’étais prête à affirmer ma foi aux yeux de tous. Cette année j’ai donc décidé d’accompagner ma fille Margaux dans sa démarche de Confirmation. Cette double cérémonie sera une vraie fête pour nous.
Toutes ces années j’ai mûri dans ma Foi. La vie m’a appris à lâcher prise. Je sais maintenant que Croire n’est pas Savoir. Il faut s’abandonner aux mystères de Dieu et être dans la Confiance. Toute une vie ne suffira pas à tout découvrir, mais je suis en chemin et je pense que c’est ce qui compte.
J’attends le renouvellement des dons de l’Esprit avec sérénité, et cette rencontre avec Lui apporte de la cohérence à ma vie. Je suis en pèlerinage perpétuel et mon chemin sera sûrement ponctué d’embûches, car la vie ne réserve pas toujours les meilleures surprises, mais je suis sereine car je sais que Jésus est à mes côtés »
Fanny

Témoignage d’Yves Durand, accompagnateur

Extrait d’un blog de La Croix du 20 avril 2014 - « Pâques : des images qui me resteront »

De Pâques, cette année, je retiendrai un chant et une image, celle d’une étole, brodée… par un papa.
Les joggers qui revenaient de leur entraînement, et les lève-tard qui sortaient de leur grasse mat’ se sont demandés où ils étaient. Aux Rameaux, il y a huit jours, c’est un âne, un vrai, qui ouvrait la procession. Venu d’un élevage des environs, il aura sûrement contribué à ancrer la cérémonie dans la mémoire des plus jeunes. D’autant que les jeunes familles se retrouvaient après la messe et que les enfants ont eu droit, à tour de rôle, à une balade à dos d’âne.
Il faut de ces initiatives pour rendre certains textes de l’Évangile plus abordables ou les associer à des images faciles à retenir. La liturgie, après tout, est aussi question de pédagogie…

Si on posait la question
Dans votre vie de chrétien, y a-t-il eu un événement, un geste, une parole de l’Écriture qui, un jour, ont fait « tilt » ? Si on interrogeait autour de soi, on serait étonné de la diversité des réponses. Sans hésiter, je raconterai une veillée pascale, dans la petite église de Locmaria, à Belle Île. Une messe animée par un groupe d’étudiants que je ne connaissais pas, et dont j’avais l’âge, à deux ou trois ans près. Leur joie et leur recueillement m’ont marqué, profondément.
Et toi, qu’est-ce qui t’a donné envie de devenir chrétienne ? J’ai posé la question à une jeune trentenaire, Sandra, qui vient justement de recevoir le baptême. Elle m’a d’emblée cité un chant entendu à l’église, quand sa grand-mère l’emmenait à la messe avec elle, et qui n’a jamais cessé de lui trotter dans la tête. Plus de vingt ans après, elle est capable de le citer et de le fredonner : « Tu es là au cœur de nos vies… ». Dans son homélie, le prêtre de la paroisse en a chanté le refrain, rien que pour elle. Une attention délicate et respectueuse que j’ai aimée. Et l’assemblée ne s’est pas fait prier pour reprendre en chœur. Après tout, n’est-ce pas Saint Jean lui-même qui nous l’affirme : « Jésus était au milieu d’eux » ?

Sandra, Matthieu et les autres

Le grand-père que je suis a souvent assisté à des baptêmes. Ceux de cette veillée pascale m’auront marqué d’une autre façon, peut-être parce que nous avons accompagné ces jeunes adultes depuis deux ans, et pas seuls. Je suis sûr que ces nouveaux chrétiens, baptisés hier soir avec Sandra – Matthieu, Ludovic, Elodie, Pauline, Clément – voudront aussi garder précieusement de ce jour de Pâques, non pas seulement un chant ou une image, mais un objet : par exemple cette étole blanche qu’on leur avait proposé de faire broder par des amis ou des parents. Matthieu s’est tourné tout naturellement vers son père – pas banal, non ? Au moment d’entrer dans l’église… et dans l’Église, il a pu montrer, ému et reconnaissant, la croix à laquelle son papa aura consacré plusieurs heures, brodée à chacune des deux extrémités de l’étole. Une façon pour le papa de s’associer à la démarche de foi de son fils. Avec respect et fierté !

Témoignage audio d’une accompagnatrice