la formation continue des officiants le 25 nov 2021

Le jeudi 25 novembre, plus d’une centaine d’officiants funérailles du diocèse se réunissaient pour la journée annuelle de formation continue.
Echanges prière et temps conviviaux marquaient notamment cette journée.

Durant notre matinée, avec l’apport du P. Denis Richard (curé de Ste Bernadette, cérémoniaire pontifical, directeur des pèlerinages diocésains et chargé de cours à la faculté de théologie et au séminaire) nous avons pu réfléchir à la Prière des fidèles (ou prière universelle). Dans la suite de la redécouverte (assez récente à l’échelle de l’histoire de l’Eglise) de cette prière liturgique nous avons pu réfléchir sur comment nos formulations invite les personnes présentes aux funérailles a être en prière.
Voici, à la demande des participants, les éléments de l’exposé du P. Denis.

La prière universelle aux sépultures

Merci à Anne Bézie (commission diocésaine "musique et chants") avec qui nous avons pu faire l’apprentissage de quelques propositions du rituel pour chanter lors du dernier adieu. Ces chants articulent ensemble "le défunt", "Dieu" et "nous". Voici quelques les enregistrements de ces trois chants :

  • Ami que Dieu appelle S48
    (sur un air connu de Bach)
    Ami que Dieu appelle (voix et orgue) S 48


    Ami que Dieu appelle (orgue) S48
  • Je crois que mon Sauveur SL 42-44-8
    Je crois que mon Sauveur (voix et orgue) SL 42-44-8


    Je crois que mon Sauveur (orgue) SL 42-44-8
  • Invocations pour le dernier Adieu SL 43-1
    Invocations pour le dernier Adieu (voix et orgue) SL43-1


    Invocations pour le dernier Adieu (orgue) SL 43-1
  • Que le Seigneur te reçoive près de lui S43-41
    (chant non appris le 25 novembre)
    Que le Seigneur te reçoive près de lui (Voix et orgue) S43-41


    Que le Seigneur te reçoive près de lui (orgue) S 43-41
  • Entre les mains de notre Père SL 43-42 de Philippe Robert
    (chant non appris le 25 novembre)
    Entre les mains de notre Père (orgue) SL 43-42
les femmes en chemin vers le tombeau de Jésus (détail - Cathédrale d’Angers)

L’après midi a été marqué par l’intervention de Mgr Delmas et la présence de plusieurs représentants d’entreprises de Pompes Funèbres. Un temps pour faire connaissance, pour se remercier du service rendu aux familles, soit au nom d’un travail et d’une mission de délégation de service public, soit au nom d’une mission reçue de l’Eglise et exercée dans un généreux bénévolat. Tous ensemble, nous avons pu entendre à nouveau les points d’équilibres et d’insistances de la façon catholique d’accompagner les familles en deuil et de déployer le rituel des funérailles à leur service.

Des convictions, des principes

  • Notre accueil est inconditionnel mais pas inconditionné
  • Nous voulons « relire » la vie du défunt pour y lire une histoire que Dieu accompagne et appelle. Le culte chrétien n’isole pas la personne, il l’intègre (et lui révèle) qu’elle se perçoit au sein d’une solidarité humaine et ecclésiale.
  • Un rituel est une chose rassurante, il nous quoi faire, quoi dire. Il s’adapte à la situation ; il offre à chaque situation un cheminement que nous servons. Il nous permet d’être ensemble. Nos rituels se répondent et sont solidaires. Les funérailles sont pour une part une sorte de « réplique » du baptême et de l’eucharistie.
  • Le culte des morts est orienté vers le Christ et non vers le défunt.
  • Il y a un profond respect du corps en raison de la bonté de la création et de la promesse de résurrection. Bien qu’elle ne soit pas du tout interdite, la crémation n’a pas la préférence de l’Église. L’inhumation nous semble plus opportune. La dispersion des cendres est refusée par l’Eglise. Un lieu de mémoire nous semble important. Le soin accordé la dépouille de nos défunts n’est pas sans lien avec le soin et l’estime pour le corps des vivants.
  • De notre estime pour notre « à-venir » dépend pour une part notre façon d’habiter cette vie. « L’au delà » et le « là » sont en lien.
  • A l’image de toute l’existence - qui est une sorte de cheminement - les rituels de l’Église offrent de célébrer Dieu dans nos vies, de célébrer Dieu en suivant Jésus et en faisant de notre vie un pèlerinage. Le Seigneur Jésus-Christ est à la fois le compagnon et celui qui nous précède. C’est sa suite qui nous place ensemble sur le chemin de la vie dans une posture. Nous faisons corps dans cet itinéraire.

Des points à clarifier

  • Fixer le moment, le lieu, l’officiant. Comme les familles, comme l’organisation communale (cimetière), comme les journaux (annonces), comme les entreprises… les équipes paroissiales ont leurs contraintes et cherchent les bons dispositifs (notamment pour la présence des ministres ordonnés). Cela est peut être précieux de se redire nos fonctionnements, nos contraintes, nos potentialités.
  • Le casuel, comment en parlons-nous ? Qui en parle ? à quel moment ? Qui le perçoit ? Il ne semble pas opportun d’avoir nécessairement une même pratique uniforme, mais il est bien de s’en parlerCe n’est pas une facture, c’est un don à l’occasion. L’Église n’est pas dans une logique de prestation, ce n’est pas un don nominatif.
  • Un rituel est une chose rassurante et dont l’équilibre est fin. C’est à partir de lui qu’on s’harmonise. Attention à des ajouts inopportuns (expressions, attitudes, répétitions) surtout au cimetière ou au crématorium (l’eau bénite).
  • Ce qui se passe dans le cadre du culte est de la responsabilité du curé et de l’équipe paroissiale. Cela exige de s’entendre, de suggérer et de questionner, mais aussi d’accepter la légitime responsabilité pour le culte (disposition des fleurs, circulation dans l’église, consignes données à l’assemblée aussi bien à l’église qu’au cimetière, éléments de diffusion de la musique, choix de filmé et diffuser la célébration). Il est important de ce concerter.
  • Quels matériels utilisons-nous à l’endroit où repose le défunt, à l’église au cimetière ? Selon les lieux il y a des pratiques diverses (cierges, etc.)
"Bienheureux les morts qui sont morts dans le Seigneur" (Détail - St Joseph - Angers)